Démarches des entreprises

Société par actions simplifiée (SAS) : ce qu’il faut savoir

La SAS est la forme sociale commerciale la plus courante en France. Elle offre une grande flexibilité ce qui en fait un choix populaire parmi les entrepreneurs.

    La société par actions simplifiée (SAS) est une société commerciale pouvant exercer tout type d’activité, à l’exception de certains secteurs réglementés (débit de tabac, assurance, professions libérales réglementées).

    Ses associés, au nombre minimum de 2, peuvent être des personnes physiques (particuliers) ou des personnes morales (sociétés, associations). La structure peut comprendre un seul associé, il s’agit dans ce cas d’une SASU.

    La SAS se caractérise par sa grande souplesse dans la mesure où ses associés sont libres de déterminer, dans les statuts, les modalités de son fonctionnement (prise de décisions, organes de direction…) et d’encadrer la transmission de ses titres (clause d’agrément, clause d’inaliénabilité…).

    Néanmoins, la grande liberté offerte aux associés de SAS rend la rédaction des statuts complexe. Il est recommandé de confier la rédaction de ces statuts à un avocat spécialisé.

    À noter

    Vous envisagez de créer une SAS ? Nous vous expliquons comment créer une société étape par étape.

    Le montant du capital social est déterminé librement par les associés ( 1 € minimum). Le capital social peut être constitué par des apports en numéraire (de l’argent) et/ou en nature (des biens : matériel, véhicules, immeubles, fonds de commerce, brevets…).

    Il est également possible d’effectuer des apports en industrie (savoir-faire, travail spécifique) ou en compte courant d’associé, qui n’entrent pas dans la composition du capital.

    À savoir

    Les associés ne sont responsables financièrement qu’à hauteur de leur apport. Ainsi, les créanciers de la SAS ne peuvent pas poursuivre les associés sur leur patrimoine personnel.

    Dès la création, au moins la moitié de l’apport en numéraire doit être libérée, c’est-à-dire versée sur un compte à la disposition de la société. L’autre moitié doit être libérée dans les 5 ans qui suivent l’immatriculation.

    L’évaluation des apports en nature par un commissaire aux apports est obligatoire en principe. Néanmoins, les associés peuvent décider à l’unanimité de ne pas désigner de commissaire aux apports lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies :

    • Aucun des apports en nature n’a une valeur supérieure à 30 000 € ,

    • Et la valeur totale des apports en nature ne représente pas plus de la moitié du capital social.

    À noter

    Contrairement à la société anonyme (SA), la SAS ne peut pas être cotée en bourse.

    Organes de direction

    Toute SAS doit comporter un président qui représente la société à l’égard des tiers. Il est responsable civilement (notamment en cas de faute de gestion) et pénalement.

    Les pouvoirs du président sont déterminés par les associés dans les statuts. Ainsi, il peut cumuler le pouvoir d’administrer et de gérer la société.

    Les associés sont libres de mettre en place d’autres organes de direction :

    • Directeur général : un ou plusieurs directeurs généraux peuvent être nommés. Il est possible d’accorder l’intégralité du pouvoir de direction à un directeur général et de laisser le président représenter la société à l’égard des tiers (pouvoir qu’on ne peut lui retirer).

    • Comités de direction et de contrôle : un comité de surveillance chargé de contrôler la gestion du président, ou un comité de direction qui aura le pouvoir de diriger la société en interne.

    Prise de décisions

    La loi fixe un cadre juridique minimal s’agissant de la prise de décisions au sein de la SAS.

    Ce sont les associés qui déterminent, lors de la rédaction des statuts, la manière dont seront prises les décisions au sein de la société, que ce soit le mode de décision (consultation écrite, assemblée, acte), les règles de quorum, les règles de majorité, etc.

    Certaines décisions peuvent être prises par le dirigeant seul (ex : transfert de siège social) alors que d’autres doivent être prises collectivement par les associés (ex : augmentation de capital, modification de l’objet social…).

    À ce titre, malgré la liberté accordée par la loi dans la rédaction des statuts, toute prise de décision collective requiert au minimum une majorité des voix exprimés (au moins 50 % + 1 voix) pour être adoptée. Les statuts ne peuvent pas prévoir un seuil d’approbation inférieur à la majorité des voix qui serait susceptible d’aboutir à des décisions contradictoires.

    À noter

    Dans le cas d’une SASU, c’est l’associé unique qui prend toutes les décisions pour lesquelles une assemblée est obligatoire. Il ne peut pas déléguer la prise de ces décisions à un tiers.

    Imposition des bénéfices

    La SAS relève du régime de l’impôt sur les sociétés (IS). À ce titre, elle réalise chaque année une déclaration de résultat n° 2065, dans les 3 mois de la clôture de l’exercice. Néanmoins, si l’exercice est clos le 31 décembre ou si aucun exercice ne l’est au cours d’une année, la déclaration est réalisée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.

    Le montant de l’impôt sur les sociétés (IS) est calculé à partir des résultats du dernier exercice clos. Le taux d’imposition est de 25 % sur la totalité de ce résultat fiscal.

    À noter

    Un taux réduit de 15 % s’applique aux petites et moyennes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires hors taxes n’excédant pas 10 000 000 € et dont le capital est entièrement libéré et détenu pour au moins 75 % par des personnes physiques. Ce taux s’applique sur la part des bénéfices allant jusqu’à 42 500 € . Au delà, le taux d’imposition est de 25 % .

    En savoir plus sur l’option pour l’impôt sur le revenu (IR)

    Une société peut opter pour le régime de l’impôt sur le revenu (IR) lorsqu’elle remplit toutes les conditions suivantes :

    • Elle exerce à titre principal une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale

    • Elle n’est pas cotée en bourse

    • Elle emploie moins de 50 salariés

    • Elle réalise un chiffre d’affaires annuel ou avoir un bilan total inférieur à 10 000 000 €

    • Elle doit avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment de la demande d’option

    • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 50 % par une ou plusieurs personnes physiques

    • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 34 % par l’une ou les personnes suivantes : président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du directoire ou gérant et les membres de leur foyer fiscal.

    Cette option est valable pour 5 exercices comptables et ne peut pas être renouvelée. Cette option entraine une imposition du résultat directement au niveau des associés, en fonction de la participation de chacun dans le capital de la société.

    Imposition du dirigeant

    La rémunération que le président reçoit au titre de son mandat social est imposée à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des traitements et salaires.

    Un abattement de 10 % ou une déduction du montant des frais réels (logement, repas, déplacements,…) du dirigeant est effectué avant l’application de l’imposition.

    Imposition des associés

    Les associés perçoivent des dividendes qui entrent dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

    Les dividendes sont imposés d’office au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % dont 12,8 % au titre de l’impôt de sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Les associés peuvent opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu (0 à 45 % ).

    D’un point de vue social, le président de SAS est assimilé-salarié et bénéficient de la protection sociale prévue par le régime général de la Sécurité sociale.

    Les cotisations sociales liées au dirigeant et versées par l’entreprise sont les mêmes que celles d’un salarié cadre, sauf l’assurance chômage. Ils peuvent cependant, s’ils le souhaitent, souscrire en plus une assurance chômage complémentaire.

    Il bénéficie d’une assurance maladie-maternité, des allocations familiales, assurance contre les accidents du travail, une assurance retraite de base, une assurance retraite complémentaire et une assurance prévoyance.

    À noter

    Le dirigeant n’ayant pas droit à l’assurance chômage, il n’a pas à verser la contribution d’assurance chômage.

    En SAS, les dividendes ne sont pas considérés comme une rémunération, mais comme des revenus de capitaux mobiliers. Les dividendes ne sont donc pas soumis à cotisations sociales. Ainsi, un dirigeant associé rémunéré exclusivement en dividendes ne cotise pas et ne bénéficie d’aucune protection sociale.

    Cession d’actions libre

    En principe, la cession d’actions en SAS est libre, la loi ne prévoit aucune procédure d’agrément.

    Toutefois, les statuts de la société peuvent comporter des clauses spécifiques pour restreindre les possibilités de cessions :

    • Clause d’agrément : elle permet de soumettre les cessions d’actions à l’accord des associés, à l’unanimité ou la majorité d’entre eux. La clause d’agrément peut viser tout type de cession d’actions, que ce soit au conjoint, à un descendant ou ascendant, à un associé, à un tiers.

    • Clause de préemption : elle offre à l’associé visé un droit de priorité pour racheter les actions qu’un autre associé envisage de céder. Ainsi, l’associé cédant est obligé de proposer ses actions à l’associé bénéficiaire avant toute cession.

    • Clause d’inaliénabilité : elle empêche la cession d’actions pendant une durée de 10 ans maximum. Une fois le délai écoulé, les actions ne sont plus immobilisées et peuvent être cédées librement.

    Déclaration de la cession

    Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

    L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

    Où s’adresser ?

     Service fiscal de l’enregistrement 

      Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

      • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

      • soit au moyen du formulaire n° 2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

      Où s’adresser ?

       Service fiscal de l’enregistrement 

      Paiement du droit d’enregistrement

      La transmission d’actions donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement. Le montant de cette taxe s’élève à 0,1 % du prix de la cession.

      Le taux passe à 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

      À noter

      Le montant perçu par l’administration fiscale ne peut pas être inférieur à 25 € .

      Comparatif SAS, SA et SARL

      SAS

      SA

      SARL

      Nombre d’associés

      2 minimum

      2 minimum (ou 7 si côtée en bourse)

      2 à 100

      Dirigeant

      Président et directeurs généraux

      Président + Conseil d’administration ou Directoire

      Gérant(s)

      Capital social

      Libre

      37 000 € minimum

      Libre

      Apports autorisés

      Numéraire, nature et industrie

      Numéraire et nature uniquement

      Numéraire, nature et industrie

      Libération des apports en numéraire

      Au moins 1/2 dès la création

      Au moins 1/2 dès la création

      Au moins 1/5 dès la création

      Imposition des bénéfices

      Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

      Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

      Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

      Régime social du dirigeant

      Assimilé salarié

      Assimilé salarié

      TNS si gérance majoritaire, assimilé salarié dans les autres cas

      Titres sociaux

      Actions

      Actions

      Parts sociales

      Admissible aux négociations sur un marché réglementé

      Non

      Oui

      Non

      Transmission de titres

      Libre (clause d’agrément possible)

      Libre (clause d’agrément possible)

      Agrément des associés

      Droits d’enregistrement

      0,1 % du prix de cession

      0,1 % du prix de cession

      3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

    Société par actions simplifiée (SAS) : ce qu’il faut savoir

    La SAS est la forme sociale commerciale la plus courante en France. Elle offre une grande flexibilité ce qui en fait un choix populaire parmi les entrepreneurs.

      La société par actions simplifiée (SAS) est une société commerciale pouvant exercer tout type d’activité, à l’exception de certains secteurs réglementés (débit de tabac, assurance, professions libérales réglementées).

      Ses associés, au nombre minimum de 2, peuvent être des personnes physiques (particuliers) ou des personnes morales (sociétés, associations). La structure peut comprendre un seul associé, il s’agit dans ce cas d’une SASU.

      La SAS se caractérise par sa grande souplesse dans la mesure où ses associés sont libres de déterminer, dans les statuts, les modalités de son fonctionnement (prise de décisions, organes de direction…) et d’encadrer la transmission de ses titres (clause d’agrément, clause d’inaliénabilité…).

      Néanmoins, la grande liberté offerte aux associés de SAS rend la rédaction des statuts complexe. Il est recommandé de confier la rédaction de ces statuts à un avocat spécialisé.

      À noter

      Vous envisagez de créer une SAS ? Nous vous expliquons comment créer une société étape par étape.

      Le montant du capital social est déterminé librement par les associés ( 1 € minimum). Le capital social peut être constitué par des apports en numéraire (de l’argent) et/ou en nature (des biens : matériel, véhicules, immeubles, fonds de commerce, brevets…).

      Il est également possible d’effectuer des apports en industrie (savoir-faire, travail spécifique) ou en compte courant d’associé, qui n’entrent pas dans la composition du capital.

      À savoir

      Les associés ne sont responsables financièrement qu’à hauteur de leur apport. Ainsi, les créanciers de la SAS ne peuvent pas poursuivre les associés sur leur patrimoine personnel.

      Dès la création, au moins la moitié de l’apport en numéraire doit être libérée, c’est-à-dire versée sur un compte à la disposition de la société. L’autre moitié doit être libérée dans les 5 ans qui suivent l’immatriculation.

      L’évaluation des apports en nature par un commissaire aux apports est obligatoire en principe. Néanmoins, les associés peuvent décider à l’unanimité de ne pas désigner de commissaire aux apports lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies :

      • Aucun des apports en nature n’a une valeur supérieure à 30 000 € ,

      • Et la valeur totale des apports en nature ne représente pas plus de la moitié du capital social.

      À noter

      Contrairement à la société anonyme (SA), la SAS ne peut pas être cotée en bourse.

      Organes de direction

      Toute SAS doit comporter un président qui représente la société à l’égard des tiers. Il est responsable civilement (notamment en cas de faute de gestion) et pénalement.

      Les pouvoirs du président sont déterminés par les associés dans les statuts. Ainsi, il peut cumuler le pouvoir d’administrer et de gérer la société.

      Les associés sont libres de mettre en place d’autres organes de direction :

      • Directeur général : un ou plusieurs directeurs généraux peuvent être nommés. Il est possible d’accorder l’intégralité du pouvoir de direction à un directeur général et de laisser le président représenter la société à l’égard des tiers (pouvoir qu’on ne peut lui retirer).

      • Comités de direction et de contrôle : un comité de surveillance chargé de contrôler la gestion du président, ou un comité de direction qui aura le pouvoir de diriger la société en interne.

      Prise de décisions

      La loi fixe un cadre juridique minimal s’agissant de la prise de décisions au sein de la SAS.

      Ce sont les associés qui déterminent, lors de la rédaction des statuts, la manière dont seront prises les décisions au sein de la société, que ce soit le mode de décision (consultation écrite, assemblée, acte), les règles de quorum, les règles de majorité, etc.

      Certaines décisions peuvent être prises par le dirigeant seul (ex : transfert de siège social) alors que d’autres doivent être prises collectivement par les associés (ex : augmentation de capital, modification de l’objet social…).

      À ce titre, malgré la liberté accordée par la loi dans la rédaction des statuts, toute prise de décision collective requiert au minimum une majorité des voix exprimés (au moins 50 % + 1 voix) pour être adoptée. Les statuts ne peuvent pas prévoir un seuil d’approbation inférieur à la majorité des voix qui serait susceptible d’aboutir à des décisions contradictoires.

      À noter

      Dans le cas d’une SASU, c’est l’associé unique qui prend toutes les décisions pour lesquelles une assemblée est obligatoire. Il ne peut pas déléguer la prise de ces décisions à un tiers.

      Imposition des bénéfices

      La SAS relève du régime de l’impôt sur les sociétés (IS). À ce titre, elle réalise chaque année une déclaration de résultat n° 2065, dans les 3 mois de la clôture de l’exercice. Néanmoins, si l’exercice est clos le 31 décembre ou si aucun exercice ne l’est au cours d’une année, la déclaration est réalisée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.

      Le montant de l’impôt sur les sociétés (IS) est calculé à partir des résultats du dernier exercice clos. Le taux d’imposition est de 25 % sur la totalité de ce résultat fiscal.

      À noter

      Un taux réduit de 15 % s’applique aux petites et moyennes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires hors taxes n’excédant pas 10 000 000 € et dont le capital est entièrement libéré et détenu pour au moins 75 % par des personnes physiques. Ce taux s’applique sur la part des bénéfices allant jusqu’à 42 500 € . Au delà, le taux d’imposition est de 25 % .

      En savoir plus sur l’option pour l’impôt sur le revenu (IR)

      Une société peut opter pour le régime de l’impôt sur le revenu (IR) lorsqu’elle remplit toutes les conditions suivantes :

      • Elle exerce à titre principal une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale

      • Elle n’est pas cotée en bourse

      • Elle emploie moins de 50 salariés

      • Elle réalise un chiffre d’affaires annuel ou avoir un bilan total inférieur à 10 000 000 €

      • Elle doit avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment de la demande d’option

      • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 50 % par une ou plusieurs personnes physiques

      • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 34 % par l’une ou les personnes suivantes : président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du directoire ou gérant et les membres de leur foyer fiscal.

      Cette option est valable pour 5 exercices comptables et ne peut pas être renouvelée. Cette option entraine une imposition du résultat directement au niveau des associés, en fonction de la participation de chacun dans le capital de la société.

      Imposition du dirigeant

      La rémunération que le président reçoit au titre de son mandat social est imposée à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des traitements et salaires.

      Un abattement de 10 % ou une déduction du montant des frais réels (logement, repas, déplacements,…) du dirigeant est effectué avant l’application de l’imposition.

      Imposition des associés

      Les associés perçoivent des dividendes qui entrent dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

      Les dividendes sont imposés d’office au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % dont 12,8 % au titre de l’impôt de sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Les associés peuvent opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu (0 à 45 % ).

      D’un point de vue social, le président de SAS est assimilé-salarié et bénéficient de la protection sociale prévue par le régime général de la Sécurité sociale.

      Les cotisations sociales liées au dirigeant et versées par l’entreprise sont les mêmes que celles d’un salarié cadre, sauf l’assurance chômage. Ils peuvent cependant, s’ils le souhaitent, souscrire en plus une assurance chômage complémentaire.

      Il bénéficie d’une assurance maladie-maternité, des allocations familiales, assurance contre les accidents du travail, une assurance retraite de base, une assurance retraite complémentaire et une assurance prévoyance.

      À noter

      Le dirigeant n’ayant pas droit à l’assurance chômage, il n’a pas à verser la contribution d’assurance chômage.

      En SAS, les dividendes ne sont pas considérés comme une rémunération, mais comme des revenus de capitaux mobiliers. Les dividendes ne sont donc pas soumis à cotisations sociales. Ainsi, un dirigeant associé rémunéré exclusivement en dividendes ne cotise pas et ne bénéficie d’aucune protection sociale.

      Cession d’actions libre

      En principe, la cession d’actions en SAS est libre, la loi ne prévoit aucune procédure d’agrément.

      Toutefois, les statuts de la société peuvent comporter des clauses spécifiques pour restreindre les possibilités de cessions :

      • Clause d’agrément : elle permet de soumettre les cessions d’actions à l’accord des associés, à l’unanimité ou la majorité d’entre eux. La clause d’agrément peut viser tout type de cession d’actions, que ce soit au conjoint, à un descendant ou ascendant, à un associé, à un tiers.

      • Clause de préemption : elle offre à l’associé visé un droit de priorité pour racheter les actions qu’un autre associé envisage de céder. Ainsi, l’associé cédant est obligé de proposer ses actions à l’associé bénéficiaire avant toute cession.

      • Clause d’inaliénabilité : elle empêche la cession d’actions pendant une durée de 10 ans maximum. Une fois le délai écoulé, les actions ne sont plus immobilisées et peuvent être cédées librement.

      Déclaration de la cession

      Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

      L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

      Où s’adresser ?

       Service fiscal de l’enregistrement 

        Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

        • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

        • soit au moyen du formulaire n° 2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

        Où s’adresser ?

         Service fiscal de l’enregistrement 

        Paiement du droit d’enregistrement

        La transmission d’actions donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement. Le montant de cette taxe s’élève à 0,1 % du prix de la cession.

        Le taux passe à 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

        À noter

        Le montant perçu par l’administration fiscale ne peut pas être inférieur à 25 € .

        Comparatif SAS, SA et SARL

        SAS

        SA

        SARL

        Nombre d’associés

        2 minimum

        2 minimum (ou 7 si côtée en bourse)

        2 à 100

        Dirigeant

        Président et directeurs généraux

        Président + Conseil d’administration ou Directoire

        Gérant(s)

        Capital social

        Libre

        37 000 € minimum

        Libre

        Apports autorisés

        Numéraire, nature et industrie

        Numéraire et nature uniquement

        Numéraire, nature et industrie

        Libération des apports en numéraire

        Au moins 1/2 dès la création

        Au moins 1/2 dès la création

        Au moins 1/5 dès la création

        Imposition des bénéfices

        Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

        Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

        Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

        Régime social du dirigeant

        Assimilé salarié

        Assimilé salarié

        TNS si gérance majoritaire, assimilé salarié dans les autres cas

        Titres sociaux

        Actions

        Actions

        Parts sociales

        Admissible aux négociations sur un marché réglementé

        Non

        Oui

        Non

        Transmission de titres

        Libre (clause d’agrément possible)

        Libre (clause d’agrément possible)

        Agrément des associés

        Droits d’enregistrement

        0,1 % du prix de cession

        0,1 % du prix de cession

        3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

      Société par actions simplifiée (SAS) : ce qu’il faut savoir

      La SAS est la forme sociale commerciale la plus courante en France. Elle offre une grande flexibilité ce qui en fait un choix populaire parmi les entrepreneurs.

        La société par actions simplifiée (SAS) est une société commerciale pouvant exercer tout type d’activité, à l’exception de certains secteurs réglementés (débit de tabac, assurance, professions libérales réglementées).

        Ses associés, au nombre minimum de 2, peuvent être des personnes physiques (particuliers) ou des personnes morales (sociétés, associations). La structure peut comprendre un seul associé, il s’agit dans ce cas d’une SASU.

        La SAS se caractérise par sa grande souplesse dans la mesure où ses associés sont libres de déterminer, dans les statuts, les modalités de son fonctionnement (prise de décisions, organes de direction…) et d’encadrer la transmission de ses titres (clause d’agrément, clause d’inaliénabilité…).

        Néanmoins, la grande liberté offerte aux associés de SAS rend la rédaction des statuts complexe. Il est recommandé de confier la rédaction de ces statuts à un avocat spécialisé.

        À noter

        Vous envisagez de créer une SAS ? Nous vous expliquons comment créer une société étape par étape.

        Le montant du capital social est déterminé librement par les associés ( 1 € minimum). Le capital social peut être constitué par des apports en numéraire (de l’argent) et/ou en nature (des biens : matériel, véhicules, immeubles, fonds de commerce, brevets…).

        Il est également possible d’effectuer des apports en industrie (savoir-faire, travail spécifique) ou en compte courant d’associé, qui n’entrent pas dans la composition du capital.

        À savoir

        Les associés ne sont responsables financièrement qu’à hauteur de leur apport. Ainsi, les créanciers de la SAS ne peuvent pas poursuivre les associés sur leur patrimoine personnel.

        Dès la création, au moins la moitié de l’apport en numéraire doit être libérée, c’est-à-dire versée sur un compte à la disposition de la société. L’autre moitié doit être libérée dans les 5 ans qui suivent l’immatriculation.

        L’évaluation des apports en nature par un commissaire aux apports est obligatoire en principe. Néanmoins, les associés peuvent décider à l’unanimité de ne pas désigner de commissaire aux apports lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies :

        • Aucun des apports en nature n’a une valeur supérieure à 30 000 € ,

        • Et la valeur totale des apports en nature ne représente pas plus de la moitié du capital social.

        À noter

        Contrairement à la société anonyme (SA), la SAS ne peut pas être cotée en bourse.

        Organes de direction

        Toute SAS doit comporter un président qui représente la société à l’égard des tiers. Il est responsable civilement (notamment en cas de faute de gestion) et pénalement.

        Les pouvoirs du président sont déterminés par les associés dans les statuts. Ainsi, il peut cumuler le pouvoir d’administrer et de gérer la société.

        Les associés sont libres de mettre en place d’autres organes de direction :

        • Directeur général : un ou plusieurs directeurs généraux peuvent être nommés. Il est possible d’accorder l’intégralité du pouvoir de direction à un directeur général et de laisser le président représenter la société à l’égard des tiers (pouvoir qu’on ne peut lui retirer).

        • Comités de direction et de contrôle : un comité de surveillance chargé de contrôler la gestion du président, ou un comité de direction qui aura le pouvoir de diriger la société en interne.

        Prise de décisions

        La loi fixe un cadre juridique minimal s’agissant de la prise de décisions au sein de la SAS.

        Ce sont les associés qui déterminent, lors de la rédaction des statuts, la manière dont seront prises les décisions au sein de la société, que ce soit le mode de décision (consultation écrite, assemblée, acte), les règles de quorum, les règles de majorité, etc.

        Certaines décisions peuvent être prises par le dirigeant seul (ex : transfert de siège social) alors que d’autres doivent être prises collectivement par les associés (ex : augmentation de capital, modification de l’objet social…).

        À ce titre, malgré la liberté accordée par la loi dans la rédaction des statuts, toute prise de décision collective requiert au minimum une majorité des voix exprimés (au moins 50 % + 1 voix) pour être adoptée. Les statuts ne peuvent pas prévoir un seuil d’approbation inférieur à la majorité des voix qui serait susceptible d’aboutir à des décisions contradictoires.

        À noter

        Dans le cas d’une SASU, c’est l’associé unique qui prend toutes les décisions pour lesquelles une assemblée est obligatoire. Il ne peut pas déléguer la prise de ces décisions à un tiers.

        Imposition des bénéfices

        La SAS relève du régime de l’impôt sur les sociétés (IS). À ce titre, elle réalise chaque année une déclaration de résultat n° 2065, dans les 3 mois de la clôture de l’exercice. Néanmoins, si l’exercice est clos le 31 décembre ou si aucun exercice ne l’est au cours d’une année, la déclaration est réalisée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.

        Le montant de l’impôt sur les sociétés (IS) est calculé à partir des résultats du dernier exercice clos. Le taux d’imposition est de 25 % sur la totalité de ce résultat fiscal.

        À noter

        Un taux réduit de 15 % s’applique aux petites et moyennes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires hors taxes n’excédant pas 10 000 000 € et dont le capital est entièrement libéré et détenu pour au moins 75 % par des personnes physiques. Ce taux s’applique sur la part des bénéfices allant jusqu’à 42 500 € . Au delà, le taux d’imposition est de 25 % .

        En savoir plus sur l’option pour l’impôt sur le revenu (IR)

        Une société peut opter pour le régime de l’impôt sur le revenu (IR) lorsqu’elle remplit toutes les conditions suivantes :

        • Elle exerce à titre principal une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale

        • Elle n’est pas cotée en bourse

        • Elle emploie moins de 50 salariés

        • Elle réalise un chiffre d’affaires annuel ou avoir un bilan total inférieur à 10 000 000 €

        • Elle doit avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment de la demande d’option

        • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 50 % par une ou plusieurs personnes physiques

        • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 34 % par l’une ou les personnes suivantes : président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du directoire ou gérant et les membres de leur foyer fiscal.

        Cette option est valable pour 5 exercices comptables et ne peut pas être renouvelée. Cette option entraine une imposition du résultat directement au niveau des associés, en fonction de la participation de chacun dans le capital de la société.

        Imposition du dirigeant

        La rémunération que le président reçoit au titre de son mandat social est imposée à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des traitements et salaires.

        Un abattement de 10 % ou une déduction du montant des frais réels (logement, repas, déplacements,…) du dirigeant est effectué avant l’application de l’imposition.

        Imposition des associés

        Les associés perçoivent des dividendes qui entrent dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

        Les dividendes sont imposés d’office au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % dont 12,8 % au titre de l’impôt de sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Les associés peuvent opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu (0 à 45 % ).

        D’un point de vue social, le président de SAS est assimilé-salarié et bénéficient de la protection sociale prévue par le régime général de la Sécurité sociale.

        Les cotisations sociales liées au dirigeant et versées par l’entreprise sont les mêmes que celles d’un salarié cadre, sauf l’assurance chômage. Ils peuvent cependant, s’ils le souhaitent, souscrire en plus une assurance chômage complémentaire.

        Il bénéficie d’une assurance maladie-maternité, des allocations familiales, assurance contre les accidents du travail, une assurance retraite de base, une assurance retraite complémentaire et une assurance prévoyance.

        À noter

        Le dirigeant n’ayant pas droit à l’assurance chômage, il n’a pas à verser la contribution d’assurance chômage.

        En SAS, les dividendes ne sont pas considérés comme une rémunération, mais comme des revenus de capitaux mobiliers. Les dividendes ne sont donc pas soumis à cotisations sociales. Ainsi, un dirigeant associé rémunéré exclusivement en dividendes ne cotise pas et ne bénéficie d’aucune protection sociale.

        Cession d’actions libre

        En principe, la cession d’actions en SAS est libre, la loi ne prévoit aucune procédure d’agrément.

        Toutefois, les statuts de la société peuvent comporter des clauses spécifiques pour restreindre les possibilités de cessions :

        • Clause d’agrément : elle permet de soumettre les cessions d’actions à l’accord des associés, à l’unanimité ou la majorité d’entre eux. La clause d’agrément peut viser tout type de cession d’actions, que ce soit au conjoint, à un descendant ou ascendant, à un associé, à un tiers.

        • Clause de préemption : elle offre à l’associé visé un droit de priorité pour racheter les actions qu’un autre associé envisage de céder. Ainsi, l’associé cédant est obligé de proposer ses actions à l’associé bénéficiaire avant toute cession.

        • Clause d’inaliénabilité : elle empêche la cession d’actions pendant une durée de 10 ans maximum. Une fois le délai écoulé, les actions ne sont plus immobilisées et peuvent être cédées librement.

        Déclaration de la cession

        Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l’enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l’acte.

        L’acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l’une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

        Où s’adresser ?

         Service fiscal de l’enregistrement 

          Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

          • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

          • soit au moyen du formulaire n° 2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

          Où s’adresser ?

           Service fiscal de l’enregistrement 

          Paiement du droit d’enregistrement

          La transmission d’actions donne lieu au paiement d’un droit d’enregistrement. Le montant de cette taxe s’élève à 0,1 % du prix de la cession.

          Le taux passe à 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c’est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l’actif est composée d’immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

          À noter

          Le montant perçu par l’administration fiscale ne peut pas être inférieur à 25 € .

          Comparatif SAS, SA et SARL

          SAS

          SA

          SARL

          Nombre d’associés

          2 minimum

          2 minimum (ou 7 si côtée en bourse)

          2 à 100

          Dirigeant

          Président et directeurs généraux

          Président + Conseil d’administration ou Directoire

          Gérant(s)

          Capital social

          Libre

          37 000 € minimum

          Libre

          Apports autorisés

          Numéraire, nature et industrie

          Numéraire et nature uniquement

          Numéraire, nature et industrie

          Libération des apports en numéraire

          Au moins 1/2 dès la création

          Au moins 1/2 dès la création

          Au moins 1/5 dès la création

          Imposition des bénéfices

          Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

          Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

          Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l’IR

          Régime social du dirigeant

          Assimilé salarié

          Assimilé salarié

          TNS si gérance majoritaire, assimilé salarié dans les autres cas

          Titres sociaux

          Actions

          Actions

          Parts sociales

          Admissible aux négociations sur un marché réglementé

          Non

          Oui

          Non

          Transmission de titres

          Libre (clause d’agrément possible)

          Libre (clause d’agrément possible)

          Agrément des associés

          Droits d’enregistrement

          0,1 % du prix de cession

          0,1 % du prix de cession

          3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

        Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial créé par délibération de l’Assemblée de Corse le 23 octobre 1992, l’ADEC est l’outil de la mise en œuvre de la politique économique de la Collectivité de Corse.

        Présidée par un Conseiller Exécutif désigné par le Président du Conseil Exécutif de Corse, cette agence, dont le Conseil d’Administration est composé d’élus de toutes les sensibilités politiques et de nombreux représentants de la société civile, se veut plus qu’un simple centre d’instruction des dossiers d’aides aux entreprises.

        https://www.adec.corsica/

        La Communauté de Communes de l’Alta Rocca exerce la compétence de développement économique et notamment :

        • L’aménagement, l’entretien et la gestion de zone d’activité industrielle commerciale tertiaire artisanale, ou touristique d’intérêt communautaire;
        • La réalisation d’étude à caractère économique et touristique ;
        • Coopération avec l’ensemble des partenaires compétents visant à conforter le tissu économique ;

          https://www.alta-rocca.com